Une fille au coeur immense - Hommage à Anne-Marie Maher

 
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Si Anne-Marie était avec nous aujourd’hui, elle vous remercierait de vous être déplacés, elle serait désolée de vous avoir dérangés et surtout, elle prendrait le temps de vous parler.  

Après quelques minutes d’une conversation jamais terne, jamais banale, sans que vous ne sachiez trop comment ni pourquoi, elle vous entraînerait dans un fou rire sans fin. 

Ça se passait souvent comme ça avec Anne-Marie. 

Depuis quelques jours, je reçois des témoignages magnifiques sur ma petite sœur. Ce qui est particulièrement touchant, c’est d’entendre cette phrase qui revient souvent : « Je n’ai jamais autant ri qu’avec Anne-Marie. »

Nous sommes nombreux à avoir partagé des moments exceptionnels avec elle. Ma sœur avait ce grand talent de nous faire sentir unique et important. Les rires contagieux d’Anne-Marie sont des petits bonheurs éphémères qui ne s’oublient pas.

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Jusqu’à la dernière minute de sa vie, ma sœur n’a jamais cessé de rire et de sourire. Elle a abordé dignement la maladie, sans se révolter, sans se plaindre, sans rien demander pour elle. 

Fière et résiliente, elle nous a tous impressionnés par sa grande force et son courage. Elle me rappelait souvent comment notre père l’a inspirée dans sa manière d’aborder les épreuves et la maladie. « Comme un boxeur qui monte sur le ring…pour gagner ! » 

Anne-Marie était une magnifique guerrière. 

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C’était aussi une belle fille vivante, lumineuse, humaniste et charmante. Elle était la scientifique de la famille, une infirmière brillante et dévouée. Ma sœur était une femme savante et curieuse qui ne se vantait jamais de ses vastes connaissances.

Elle faisait les choses à sa façon, ne suivait jamais les modes et rarement les conseils. Et comme elle ne ressemblait à personne, il lui arrivait des histoires incroyables, qui n’arrivent à personne. 

Lorsqu’Anne-Marie disait : « L’autre jour il m’est arrivé quelque chose… » Il fallait tendre l’oreille car l’anecdote en valait toujours la peine.

Je me suis d’ailleurs longtemps demandé pourquoi un perroquet multicolore géant l’avait attaqué, ELLE, dans une animalerie…Ou encore, comment elle avait réussi à se retrouver enfermée à clef, dans un salon funéraire pendant la pause du souper. C’est le genre de chose qui n’arrivait qu’à elle.

J’ai cessé de me poser ce genre de questions. Je vis très bien avec l’idée que ma petite sœur n’était pas une fille comme les autres.

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Nous sommes ici parce que nous sommes, pour la plupart, parmi les humains préférés d’Anne-Marie. À un moment ou un autre de sa vie, elle nous a aimés. 

Nous sommes un petit groupe de privilégiés qui savons qu’elle avait ce cœur trop grand, cette capacité démesurée d’aimer et de prendre soin de nous. 

Ma sœur avait des élans d’amour fou, parfois maladroits mais toujours authentique, généreux et d’une infinie tendresse. 

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Nous savons aussi qu’être aimé par Anne-Marie, ce n’est jamais plate. Si vous vous êtes déjà chamaillés avec elle, vous savez de quoi je parle. 

Comme dans les meilleures familles et en bonnes petites sœurs intenses que nous étions, nous nous sommes copieusement disputées. Lorsqu’Anne-Marie en avait assez de m’entendre, elle quittait les lieux. Subitement, elle disparaissait.  

C’est comme ça qu’un jour je me suis retrouvée dans une voiture, dans le siège du passager, au milieu d’une rue achalandée. Anne-Marie était partie en claquant la porte…avec les clefs. 

Même dans un moment comme celui-là, j’aimais ça être sa grande sœur. Anne-Marie n’avait aucune malice. Côtoyer de près ma sœur était un feu d’artifice d’émotions, de rires et de réflexions. Avec elle, on discutait de tout, c’était toujours intéressant. Elle m’a appris tellement de choses. 

Au fond, elle se trompait…c’est elle qui était unique et importante. Inoubliable Anne-Marie, tu vas cruellement nous manquer. Merci d’avoir fait partie de nos vies. 

Par Isabelle Maher


Ma très chère sœur Anne-Marie nous a quittés, son décès représente une perte insoutenable pour notre famille. 

Partie beaucoup trop tôt, à l’âge de 50 ans des suites d’une maladie qui l’a injustement et longtemps affectée, notre sœur n’a jamais cessé de partager sa joie de vivre, sa bienveillance et sa sollicitude autant avec ses proches que son prochain. 

Anne-Marie ne ménageait aucun effort pour que tout un chacun autour d’elle se sente accepté, respecté et surtout aimé. 

Ma sœur était une merveille de cœur et de bonté. C’était une personne profondément authentique qui se réjouissait de vos succès et de vos bonheurs comme si c’étaient les siens. Elle ne vous laissait jamais tomber dans l’épreuve, tout ça avec une capacité d’empathie majestueuse. Elle savait pardonner et passer à autre chose mieux que quiconque. Et elle ne jugeait personne. 

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Par sa nature attachante et sa candeur désarmante, elle a su gagner l’affection et l’admiration de tous ceux et celles qui l’ont connue.  

Pétillante, pleine d’humour et d’autodérision, elle savait aussi se montrer intense et profonde dans les conversations comme dans l’action. 

Elle avait de la rigueur pour les priorités qu’elle s’était fixée : la santé, sa profession et la paix de l’âme, son credo. Elle nous laisse le souvenir inoubliable d’une personne positive, spontanée et généreuse. 

Ma sœur a traversé chaque instant de sa vie avec élégance et dignité. 

Par Michel Maher


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Anne-Marie était un ange. Elle vivait d’abord pour les autres, ensuite pour elle. Totalement altruiste, elle ne voulait jamais déranger. Il fallait insister pour la reconduire à ses rendez-vous médicaux, si elle avait besoin d’une commission, il fallait lui dire qu’on y allait aussi pour nous, de toute façon. 

Une anecdote: je lui avais donné un ancien service de vaisselle de huit couverts, elle a redonné quatre couverts à quelqu’un, qui à son avis en aurait davantage besoin.

Anne-Marie était un ange. Elle ne voulait jamais déranger. Voilà comment était notre soeur. Notre ange nous a quittés. 

Soudain, il fait plus froid. 

Par France Maher


J’ai posé mon regard sur elle, je ne l’ai jamais quittée. Comme une vapeur qui apparaît et disparaît, si vite arrivée, si vite partie. 

Anne-Marie était un phare dans l’obscurité, un rayon de soleil, une présence qui ne s’oublie pas. Elle était attachante, aimante, vibrante et surtout souriante. Elle me souriait tout le temps. Tous les soirs, elle me disait « je t’aime ». 

Comme je m’attachais à elle, elle me libérait. Elle manifestait sa joie à mes côtés. Si je l’appelais, elle me répondait. Elle était avec moi et me comblait chaque jour. 

Je t’aime, je t’ai aimé et je t’aimerai pour toujours Anne-Marie. Va en paix. 

Par Hervey Charland


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On peut lire les minois sur cette photo qui traduisent la complicité, la joie et le plaisir.

Le sourire que j'ai sur cette photo est une gracieuseté d'Anne-Marie. Il apparaissait en sa présence. 

J'ai tant de souvenirs avec elle…Val-David où toute la famille Maher était belle à voir, le ski à la Vallée-Bleue, les plages D'Old-Orchard où Anne-Marie lançait du sable aux femmes qui dégrafaient leur haut de maillot pour qu'elles se choquent les seins nus. 

La fois où mon ’oncle Normand avait renversé la boîte de homards sur le tapis du motel; elle et moi étions morts de rire et Madeleine exaspérée. La cassette des Cyniques écoutée en boucle et rire la dernière fois, aussi fort que la première. Le parc d'attractions, le camping sur le balcon à Montréal avec une tente en couverture, les émotions qu'on avait à écouter les Beatles, le vol de chips à la visite pour s'empiffrer tous les deux, le ciné-parc et les ronflements de mon ‘oncle Normand (ça c'était drôle !), les différentes messes où la rate allait nous éclater. 

J'écris cette énumération en bloc, comme ça vient, j'ai les larmes aux yeux, mais encore et toujours le sourire aux lèvres. 

Au revoir Anne-Marie ! ♥️

Par Patrice Galarneau


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Ma très chère Anne-Marie,

Depuis que tu nous as quittés si tristement, ma tête ne cesse d’exploser de souvenirs incroyables passés avec toi au travers nos quarante-deux années d’amitié. 

Voici quelques-uns de ces moments parmi tant d’autres : 

˙       Nos rires aux larmes interminables et contagieux. 

˙       Nos forteresses de neige dans la cour de notre école primaire. 

˙       Notre piquet de chaque côté de l’ascenseur chez les petites sœurs. 

˙       Nos jasettes sans fin. 

˙       Les parties de jeux de société. 

˙       La brique de crème glacée au chocolat Métro que nous mangions presque au complet !!

˙       Les balades en bicyclette jusqu’à la tombée de la nuit.

˙       La maison hantée à Val-David.

˙       Ta sœur Isabelle qui nous montrait à danser.

˙       Les journées de ski à la Vallée Bleue et la fameuse Glacière !!

˙       Nos marches sur le Mont-Royal.

˙       Nos nages à la piscine avec nos palmes, tout en conversant.

˙       Tes visites au chalet.

˙       Les messes à St-Gilbert.

˙       Les savoureuses brochettes au bœuf mariné de Madeleine.

˙       Les grilled cheese au Nutella que nous avons mangés pendant trois jours à ton chalet.

˙       La piscine Ladauversière.

˙       Ta famille extraordinaire.

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Au travers ces souvenirs, je ressens ta présence à nos côtés. Je sais que tu es là et tu veilles sur tes bien-aimés. Quand je marche dans la nature et que j’entends un chant d’oiseau, je me dis que c’est Anne-Marie qui vient me faire un petit coucou pour mettre un gros soleil dans ma journée.

Que de plaisir à travers ces nombreuses années ! Tu seras dans ma tête et dans mon cœur à tout jamais.

Ta présence et ton rire communicateur laissent un douloureux silence. Très chère Anne-Marie, tu vas profondément nous manquer.

Ton amie de toujours, pour toujours. 

Lucie qui t’aime beaucoup XOXO

Par Lucie Lacoste


 Lettre à mon amie

Ma pétillante et lumineuse Anne-Marie,

Tu nous as quittés beaucoup trop tôt et d’une manière tellement tragique. Cela me brise le cœur rien que d’y repenser. Je n’étais pas prête à ton départ. Après des années d’attente, tu avais enfin un donneur. L’opération a été couronnée de succès, et tu avais une deuxième chance pour compléter tes projets, relever de nouveaux défis, profiter de ta famille et de tes amis… mais la vie en a décidé autrement. 

J’ai fait ta connaissance grâce à Yolande Richard, une amie du secondaire. Nous étions à l’université, la tête pleine d’espoir et d’idées bouillonnantes, notre avenir droit devant. Je me rappelle nos sorties légendaires au bar de karaoké le « Beepers », sur la rue Crescent, à Montréal, où nous nous amusions comme de vraies folles jusqu’au petit matin presque à chaque fin de semaine. Yolande et toi aviez de belles voix, tandis que moi, je faussais dangereusement. Mais nous formions tout un trio! Que de beaux souvenirs de jeunesse. 

Par la suite, chacune de notre côté, nous avons accédé au marché du travail et fondé nos familles. Nous nous sommes alors fréquentées avec nos enfants, tout en nous invitant mutuellement au restaurant pour une sortie « entre filles », notamment pour souligner nos anniversaires. 

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Je me rappelle nos sorties annuelles au Jardin botanique avec Antoine et mes enfants, Gabriel et Béatrice. Outre les fleurs et arbustes, nous avons admiré des centaines de citrouilles décorées par des enfants de tout âge, et assisté aux spectacles sur le thème de l’Halloween. Nous avons aussi profité de l’exposition des magnifiques papillons en liberté. De doux moments de bonheur. 

Très discrète pendant la saison froide, tu venais nous rendre visite à Candiac surtout l’été. Tu arrivais comme le soleil dans notre cour, lumineuse et pétillante. Ta dernière présence chez nous remonte à juillet 2019. Il faisait beau et chaud. Nous étions, toi et moi, paisiblement installées dans la piscine, toute la journée à se faire bronzer, une bonne sangria à la main. Nous nous étions raconté notre hiver, tu m’avais parlé avec grande joie de ton nouvel amoureux rencontré dans le Sud. J’étais tellement heureuse de te voir si épanouie. Après un barbecue avec mes enfants et mon conjoint, Robert, nous sommes parties pour le parc André-J.-Côté, afin de profiter d’un bon spectacle sous le chapiteau, sur le bord du Saint-Laurent. Des feux d’artifice et un superbe coucher de soleil ont couronné le tout. Cette journée en ta compagnie fait partie des plus belles journées de ma vie. 

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La dernière fois que nous nous sommes vues était aux funérailles de ma mère, le dimanche 17 novembre 2019. Tu étais faible et je te savais souffrante. Pourtant, tu étais là. Malgré ta douleur, tu t’es déplacée pour rendre un dernier hommage à ma maman. Et pour me soutenir dans cette épreuve. Je t’en suis éternellement reconnaissante. 

Toute ta vie, tu as posé de multiples gestes de générosité et d’altruisme. Tu avais le cœur sur la main. Tu as toujours voulu donner le meilleur de toi-même à ta famille et tes amis, mais aussi à tes patients et à tes clients. Tu avais notre bien-être comme mission de vie. Et je t’en remercie. J’ai été comblée et honorée de t’avoir eue comme amie. Tu étais belle, intelligente, drôle, généreuse, positive, sensible, à l’écoute, débrouillarde, cultivée, et j’en passe. Je sais que tu ne souffres plus où tu te trouves et que tu as rejoint les personnes que tu aimes, mais sache que tu me manques cruellement. Tu resteras éternellement dans mes pensées et mon cœur, ma très chère Anne-Marie. 

Je t’aime. 

Ton amie, Christine

Par Christine Marceau


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Elle était la mère, la fille, la sœur, la tante, l’amie dont nous rêvons tous. 

Notre magnifique et lumineuse Anne-Marie nous a quittés le 22 janvier dernier. Notre peine est immense, mais nos souvenirs merveilleux. 

La famille Maher vous invite à venir célébrer une vie remplie d’amour et de rires contagieux. Elle était la fille bien-aimée de Madeleine Riopel et de Normand Maher (également décédé); fière maman d’Antoine et éternelle complice de Sylvain Ligondé; petite sœur adorée de Michel, France et Isabelle; belle-sœur peu banale de Sylviane Verroeulst, Denis Prévost et Martin Bisaillon; tante rieuse de Francis, Florence, Victor, Marie-Claude, Philippe, Nicolas et Chloé; l’amoureuse du tendre et formidable Hervey Charland; elle était aussi l’adorable nièce et cousine que tous aimaient côtoyer.

La famille Maher tient à remercier chaleureusement tout le personnel du CHUM pour leur rigueur, leur compassion et les excellents soins prodigués. Notre belle Anne-Marie aimait les gestes concrets et durables. À ceux qui souhaitent s’impliquer, l’infirmière qu’elle était vous aurait proposé de faire un don de sang, de signer le formulaire de consentement au don d’organes ou encore, de soutenir la Fondation du CHUM. 

D’autres hommages seront déposés dans l’espace consacré à Anne-Marie Maher.